Tiré du Journal Le Nouvelliste
Par Valéry FELIX fvalery751@gmail.com
Les prix des produits de première nécessité affichent, depuis la fermeture de la frontière le 6 septembre dernier, une hausse considérable sur les marchés du département du Nord-Est. Lundi 25 septembre 2023, Le Nouvelliste a sillonné différentes villes de la région pour s’enquérir des conséquences que pourrait avoir la fermeture de la frontière haitiano-dominicaine sur la vie quotidienne des populations.
Dans les marchés des grandes villes du département du Nord-Est, les prix des produits alimentaires grimpent de plus en plus. Cette situation est due à la fermeture des frontières haïtiano-dominicaines, notamment celle de Ouanaminthe/Dajabon, par les autorités voisines qui protestaient contre la construction du canal sur la rivière Massacre par les paysans de la plaine du bas Maribaroux. Cette hausse des prix des produits de base n’affecte pas grandement les petits détaillants de la zone qui, selon leur déclaration, donnent la priorité à la poursuite des travaux de construction dudit canal d’irrigation devant faciliter l’arrosage de plus de 3 000 hectares.
“Les produits alimentaires sont effectivement rares et leurs prix augmentent de plus en plus depuis la fermeture de la frontière, cependant cette situation n’a aucun impact réel sur nous comme petits détaillants. Que les Dominicains poursuivent leurs démarches, mais pour nous, Haïtiens, c’est la continuité des travaux de construction du canal d’irrigation qui prime”, ont déclaré plusieurs commerçants haïtiens questionnés. Tous rappellent qu’il est urgent que tous les citoyens haïtiens s’unissent autour de cette cause nationale.
Le riz, l’huile, le maïs, la farine, les œufs,… sont entre autres produits qui se font rares sur les marchés haïtiens depuis environ trois semaines. Le coût de ces produits a augmenté de 10 à 15% respectivement en tenant compte des prix d’avant la fermeture de la frontière.
“Maintenant, il est grand temps de nous faire respecter des Dominicains. Cette démarche qui vise à doter la région du Nord-Est d’un canal d’irrigation doit contribuer à rendre aux nègres et négresses d’Haïti leur dignité et mettre en situation de force le secteur agricole haïtien. Cet élan de solidarité est un signe avant-coureur”, selon un grossiste de Ouanaminthe qui a requis l’anonymat. Pour lui, les Dominicains ont plus à perdre avec la fermeture de la frontière.